Une prévention des troubles musculo-squelettiques (TMS) efficace nécessite d’identifier l’ensemble des déterminants, de rechercher des pistes d’action diversifiées et d’élaborer un plan d’actions structuré dans le temps.
Cette œuvre collective nécessite de la méthode, mais elle peut être mise en œuvre en interne : recueillir les informations détaillées, organiser une analyse collective des facteurs puis des déterminants, rechercher ensuite un ensemble de solutions pour limiter les contraintes et développer les ressources des salariés au travail.
« Le risque de TMS peut augmenter si le travail n’a pas d’intérêt ou perd de son sens. »
Vrai Faux Vrai & faux« Face au problème des TMS, c’est simple, il est toujours possible de trouver rapidement une solution : il suffit d’acheter le bon matériel. »
Vrai Faux Vrai & faux« La solution, c’est de faire tourner les salariés sur les missions les plus dures pour répartir la pénibilité. »
Vrai Faux Vrai & faux« La solution, c’est d’affecter les salariés les plus jeunes aux missions les plus "lourdes", ils sont plus résistants. »
Vrai Faux Vrai & faux« L’organisation du travail et en particulier les formes collectives de travail permettent de limiter l’apparition des TMS. »
Vrai Faux Vrai & faux« Un des axes de travail majeurs dont on dispose face aux TMS est de (re)donner des marges de manœuvre aux salariés. »
Vrai Faux Vrai & fauxIl est indispensable de sortir d’une vision mécaniste des TMS, qui seraient uniquement le résultat de mauvaises postures et de l’absence de matériel d’aide aux manutentions.
Les causes des TMS sont toujours multiples, et très en lien avec l’environnement du travail et les possibilités d’action des salariés face aux aléas.
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Dans un premier temps, nous vous invitons à partager une réflexion avec les membres du CHSCT à partir des fiches illustrées « Comprendre les facteurs de TMS ».
Ensuite, vous pouvez vous faire accompagner dans la réflexion sur les pistes d’action. Des ressources sont proposées dans le premier thème de ce module : « L’analyse large des déterminants facilite la recherche des pistes d’action ».
Il est indispensable de sortir d’une vision mécaniste des TMS, qui seraient uniquement le résultat de mauvaises postures et de l’absence de matériel d’aide aux manutentions.
Les causes des TMS sont toujours multiples, et très en lien avec l’environnement du travail et les possibilités d’action des salariés face aux aléas.
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Vous avez des repères sur l’importance d’avoir une analyse large des déterminants des situations de travail pénibles. Nous vous invitons à renforcer votre démarche en vous appuyant sur les repères et outils proposés dans ce module.
Il est indispensable de sortir d’une vision mécaniste des TMS, qui seraient uniquement le résultat de mauvaises postures et de l’absence de matériel d’aide aux manutentions.
Les causes des TMS sont toujours multiples, et très en lien avec l’environnement du travail et les possibilités d’action des salariés face aux aléas.
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Vous disposez de repères solides sur les pistes d’action pour prévenir les TMS.
Pour aller plus loin, des repères et outils sont proposés dans ce module.
« En faisant des pauses, on limite le risque de TMS. »
Les pauses permettent des temps de récupération et contribuent à la prévention des TMS.
Mais, en dehors des pauses « formelles », le fait de trouver des espaces de respiration au sein du travail est aussi important.
De plus, les pauses dans la journée ne suffisent pas à réduire le risque. La récupération permise par l’organisation du temps de travail après une période de forte activité par exemple est également nécessaire.
« Le risque de TMS peut augmenter si le travail n’a pas d’intérêt ou perd de son sens. »
Le sentiment de mal faire son travail par manque de temps ou de moyens, la crainte d’être maltraitant vis-à-vis des usagers, l’impression de faire un travail inutile, sont des facteurs aggravants de TMS.
Agir sur les conditions permettant de faire un travail de qualité, qui renforce le sens du travail constitue donc un levier d’action.
« Face au problème des TMS, c’est simple, il est toujours possible de trouver rapidement une solution : il suffit d’acheter le bon matériel. »
De façon générale, trouver une solution rapidement aux TMS constitue souvent une « fausse bonne idée ».
Le matériel peut être un élément de solution face aux TMS, mais ce n’est jamais le seul et dans de nombreux établissements, des achats trop rapides de matériel se traduisent par du matériel non utilisé : escaliers pour la change en crèche, lève-personnes inadaptés à des espaces exigus ou trop peu nombreux pour être disponibles, etc.
Si des acquisitions sont décidées, le matériel doit être acheté à l’issue d’une réflexion plus globale sur l’activité de travail. Ses conditions d’utilisation doivent faire l’objet d’échanges collectifs, et il doit être testé avant l’achat.
De plus, la formation à l’utilisation du matériel, les modalités de maintenance, etc., doivent être envisagées dès le départ.
Enfin, une fois le matériel mis en place, il est nécessaire d’évaluer son impact sur le travail après quelque temps d’utilisation. Le but est de savoir si cela a réellement fait diminuer l’exposition au risque de TMS, et de comprendre comment cela a transformé le travail et éventuellement a pu créer de nouvelles difficultés.
« La solution, c’est de faire tourner les salariés sur les missions les plus dures pour répartir la pénibilité. »
Ne pas concentrer les missions les plus « lourdes » physiquement et psychiquement sur les mêmes personnes, s’organiser pour permettre des régulations collectives de la charge de travail, sont effectivement des facteurs de protection.
Cependant, cela n’est pas suffisant. En premier lieu, une analyse des situations jugées « lourdes » doit permettre de trouver des aménagements pour en diminuer la pénibilité et faciliter ainsi leur prise en charge par tous.
« La solution, c’est de changer les comportements du personnel. »
Les comportements ne sont pas seulement le résultat de la personnalité ou de la formation des salariés. Les caractéristiques des situations dans lesquelles ils sont placés influent sur les comportements professionnels : les aides à domicile, qui travaillent de façon isolée, vont plus souvent tenter de résoudre un problème seules que faire appel à leur hiérarchie.
La prévention ne consiste pas à changer les comportements directement (par des recommandations générales sur la manière de faire, par exemple), mais à agir collectivement sur les caractéristiques des situations de travail et à améliorer l’organisation du travail plus généralement. Il est également utile de prévoir des temps d’échanges sur les pratiques professionnelles pour conforter les gestes professionnels.
« La solution, c’est d’affecter les salariés les plus jeunes aux missions les plus "lourdes", ils sont plus résistants. »
La capacité musculaire des jeunes est souvent supérieure à celle des seniors, mais ne les protège pas pour autant du risque de TMS. Les seniors ont quant à eux pu développer des stratégies efficaces pour se préserver.
Concentrer les contraintes élevées sur certaines personnes, quelles que soient leurs caractéristiques, revient à surexposer ces personnes qui, à plus ou moins court terme, vont également souffrir de TMS.
« L’organisation du travail et en particulier les formes collectives de travail permettent de limiter l’apparition des TMS. »
L’aménagement de l’organisation du travail (répartition et contenu des tâches, temps de travail…) est un facteur de protection direct en réduisant l’exposition (répétitivité, intensité du travail) et en permettant la récupération au cours d’une journée, après des périodes de forte activité si elles n’ont pas pu être évitées.
Le partage et les échanges entre collègues sur les difficultés et les façons de faire participent à l’efficacité, la reconnaissance et la santé au travail. Un collectif de travail développe un ensemble d’ajustements collectifs, de formes de coopération et d’entraide qui permettent de mieux préserver la santé physique et mentale de chacun. Sans ce soutien, une personne isolée éprouvera plus de difficultés à faire face seule à de fortes contraintes de travail.
« Un des axes de travail majeurs dont on dispose face aux TMS est de (re)donner des marges de manœuvre aux salariés. »
L’activité de service et de soins s’adresse à une grande diversité de bénéficiaires et se caractérise par la capacité des professionnels de faire face aux imprévus. Pour être efficace et garantir la qualité, le salarié doit pouvoir adapter ses façons de faire en fonction des circonstances, et préserver ainsi, et aussi, sa santé. L’augmentation des marges de manœuvre des salariés va dans le sens de la prévention des TMS.
Avoir des marges de manœuvre, c’est concrètement avoir au cours de l’exercice du travail, la possibilité de prendre plus ou moins de temps, de changer de matériel, d’obtenir du soutien… C’est aussi au niveau de la structure toutes les mesures qui favorisent l’intégration, la formation et les collectifs de travail.
C’est enfin, en conception, la place qui est offerte aux salariés dans les différentes étapes menant à la définition des futures situations de travail. Plus l’implication des salariés dans les évolutions de leurs situations de travail est importante, plus leurs marges de manœuvre augmentent.
Certains outils favorisent l’expression et le partage des points de vue sur le travail.