Les troubles musculo-squelettiques (TMS) sont souvent perçus comme exclusivement liés à la charge physique du travail, à travers les manutentions et postures pénibles.
Or, de nombreux autres facteurs sont présents dans le travail, notamment le rythme, l’isolement, l’implication émotionnelle, les marges de manœuvre, etc.
« L’exposition aux TMS, personne n’y peut rien, ni la direction, ni les représentants des salariés, ni le médecin du travail, car dans nos secteurs d’activité, les métiers sont exigeants physiquement. »
Vrai Faux Vrai & faux« Les salariés sont les premiers concernés, il faut qu’ils pensent à prendre les "bonnes postures". Les TMS sont toujours des problèmes liés à des "mauvais mouvements." »
Vrai Faux Vrai & faux« Les TMS sont liés à l’âge, au vieillissement physiologique qui entraîne une baisse de la masse musculaire et une usure. »
Vrai Faux Vrai & faux« Notre structure n’est pas concernée, nous n’avons pas de TMS reconnus en maladie professionnelle parmi les salariés. »
Vrai Faux Vrai & faux« Nous avons eu des accidents du travail qui ont provoqué des lombalgies ou des problèmes d’épaules, mais c’est à chaque fois dans des circonstances exceptionnelles. »
Vrai Faux Vrai & faux« Quand la direction a acquis du matériel d’aide aux manutentions et mis en place des formations "Gestes et postures", elle a "fait son travail". »
Vrai Faux Vrai & fauxLes TMS sont des pathologies multifactorielles. Cela signifie que les causes en sont multiples, ce qui les rend complexes, mais permet aussi d’envisager de nombreuses pistes d’action.
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Avant d’engager une démarche active de prévention des TMS, il est utile d’approfondir vos connaissances.
Nous vous invitons à commencer par le premier thème de ce module : « Pour partir d’un bon pied, éliminer les idées reçues ».
Les TMS sont des pathologies multifactorielles. Cela signifie que les causes en sont multiples, ce qui les rend complexes, mais permet aussi d’envisager de nombreuses pistes d’action.
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Vous avez des repères sur les TMS. Nous vous invitons à les approfondir en commençant par le premier thème de ce module : « Pour partir d’un bon pied, éliminer les idées reçues ».
Le détail des réponses Les outils pour vous aiderLes TMS sont des pathologies multifactorielles. Cela signifie que les causes en sont multiples, ce qui les rend complexes, mais permet aussi d’envisager de nombreuses pistes d’action.
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Vous disposez de repères solides sur les facteurs de TMS. N’hésitez pas à les compléter grâce aux repères proposés dans le premier thème de ce module : « Pour partir d’un bon pied, éliminer les idées reçues ».
Nous vous proposons de passer à l’action en commençant par faire le point sur la situation dans votre structure, grâce au second thème de ce module : « Identifier les enjeux pour ma structure ».
« L’exposition aux TMS, personne n’y peut rien, ni la direction, ni les représentants des salariés, ni le médecin du travail, car dans nos secteurs d’activité, les métiers sont exigeants physiquement. »
C’est bien sûr parce que les métiers de l’ESS, en particulier ceux de l’accompagnement de personnes en situation de dépendance, de la petite enfance à la fin de vie, sont exigeants physiquement que les TMS y sont importants.
Mais les facteurs de risque de TMS ne se limitent pas aux contraintes physiques, et il est toujours possible de limiter les facteurs physiques comme sur les autres facteurs de TMS.
« Les salariés sont les premiers concernés, il faut qu’ils pensent à prendre les "bonnes postures". Les TMS sont toujours des problèmes liés à des "mauvais mouvements." »
Il n’y a pas de « bonnes ou mauvaises postures » a priori sans considérer le contexte, même s’il y a des « zones de confort » physiologiques recommandées pour chaque articulation.
Il n’y a pas de « bons ou mauvais mouvements » a priori sans considérer le contexte, mais des gestes plus ou moins adaptés à telle ou telle situation et aux particularités individuelles, des gestes parfois gênés en fonction des contraintes rencontrées.
De plus, on ne peut imposer et généraliser certaines postures sans tenir compte du contexte qui induit telle ou telle manière de faire.
C’est en agissant sur l’environnement qu’on pourra faciliter la réalisation du travail dans les postures recommandées.
C’est notamment à travers des échanges de pratiques entre collègues que les salariés pourront enrichir leur « palette » de gestes professionnels pour les varier et les adapter au contexte.
« Les TMS sont liés à l’âge, au vieillissement physiologique qui entraîne une baisse de la masse musculaire et une usure. »
Le vieillissement entraîne une dégradation progressive des capacités physiologiques.
L’apparition des TMS est cependant liée à une exposition professionnelle dans le temps, qui accentue voire avance cette usure, de façon plus ou moins marquée selon l’importance des pénibilités et leur cumul au cours de l’exercice professionnel.
Ainsi, les plus jeunes et les salariés novices, du fait de leur inexpérience ou d’exigences trop fortes par exemple, peuvent être confrontés aux TMS comme les plus anciens. Ce sont les conditions de mise en œuvre de l’activité qui déterminent l’apparition des TMS.
« Travailler assis, c’est mieux que travailler debout. »
Une position debout trop statique, le piétinement, sont des contraintes physiques qui amènent de la fatigue. Mais selon la nature du travail, la position debout ou assise peut être préférable pour faciliter les gestes selon l’effort, la précision à fournir par exemple.
C’est pouvoir changer de position, celle du corps et des articulations, qui réduit le risque de TMS, en évitant de solliciter le corps de façon identique trop longtemps.
« Notre structure n’est pas concernée, nous n’avons pas de TMS reconnus en maladie professionnelle parmi les salariés. »
Il peut n’y avoir aucune maladie professionnelle reconnue parmi les salariés, et même aucun arrêt maladie de longue durée, alors que les salariés sont exposés. Les salariés peuvent présenter des premiers symptômes qui ne sont pas forcément détectés, or l’enjeu est d’éviter l’aggravation conduisant à la survenue d’une maladie professionnelle.
Les TMS apparaissent après des temps d’exposition courts ou beaucoup plus longs, de l’ordre de plusieurs années. L’analyse des situations de travail peut également permettre d’identifier les facteurs de risque et de savoir si on est concerné.
Pour identifier les situations de travail qui posent problème, il est nécessaire d’organiser le dialogue avec les salariés afin de faire remonter leurs difficultés.
« Nous avons eu des accidents du travail qui ont provoqué des lombalgies ou des problèmes d’épaules, mais c’est à chaque fois dans des circonstances exceptionnelles. »
Les accidents du travail sont rarement dus au hasard. Au contraire, c’est la plupart du temps les régulations opérées par les salariés et par les collectifs de travail qui permettent d’éviter les situations d’accident.
Les accidents du travail sont donc souvent le signe que les capacités de régulation atteignent leurs limites, que les contraintes sont devenues trop fortes.
C’est pourquoi il est toujours intéressant d’analyser de façon approfondie les conditions de survenue d’un accident du travail.
« Quand la direction a acquis du matériel d’aide aux manutentions et mis en place des formations "Gestes et postures", elle a "fait son travail". »
Les formations « Gestes et postures » n’ont pas d’impact sur la santé des salariés, si elles ne s’accompagnent pas d’une transformationdes situations de travail. Si elles sont réalisées concrètement en situation de travail, elles peuvent être le moyen d’échanger sur les pratiques professionnelles.
L’achat de matériel peut constituer une solution pertinente s’il est intégré dans une réflexion plus globale et adapté à la situation de travail.
Dans tous les cas, la responsabilité de la direction est de mettre en place un plan d’actions qui permette réellement de protéger la santé des salariés. C’est une obligation éthique, mais aussi juridique (obligation de sécurité de résultat).
Cela passe par un engagement de la direction, la structuration du pilotage de la démarche, le dialogue avec les représentants des salariés, un suivi dans le temps des actions, etc.
La première étape d’une démarche de prévention des TMS consiste à expliciter vos enjeux : notre secteur d’activité est-il globalement concerné ? Avons-nous des signes d’alerte ? Pouvons-nous mieux faire ?