Course et ménage pour une personne âgée
Aide à domicile
Des aides à domicile se plaignent des exigences et du manque de respect d'un bénéficiaire. Après...
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Ce service d’aide et de soins à domicile de 650 salariés intervient sur plusieurs communes de petite taille auprès de personnes âgées et handicapées.
Depuis 5 mois, les aides-soignants sont nombreux à refuser d’intervenir auprès d’une personne pour la toilette. Après avoir mis en place quelques remplacements, la responsable de secteur décide de solliciter le comité TMS pour mieux comprendre les difficultés rencontrées.
Le service prend en charge 9h/jour et 7j/7 la toilette d’une femme âgée assez lourdement handicapée. Elle présente plusieurs pathologies (rétractation des muscles, fonctions cérébrales atteintes) qui rendent la communication difficile.
Le conjoint lui-même âgé et peu mobile, ne peut pas intervenir pour aider. Il réclame par ailleurs que la douche soit réalisée dans la salle de bain, alors que cela implique 8 transferts fastidieux entre le lit, le fauteuil et la douche.
La personne accompagnée présentant un risque d’escarres, sa peau doit être tamponnée très régulièrement pour la sécher. Son état de santé se dégrade rapidement depuis les 5 derniers mois, du fait de l’évolution de sa maladie et l’équipement de la salle de bains n’est plus adapté.
Les aides-soignants intercèdent de plus en plus auprès du conjoint pour le ramener à la réalité et le soutenir moralement. Ils l’aident aussi dans les actes de la vie quotidienne, ce qui n’est pas prévu dans le contrat de prise en charge. Les enfants ne sont présents que le week-end et sont aussi dans le déni de la dégradation de santé de leur mère.
L’analyse de la situation est effectuée par entretien avec les salariés concernés et visite au domicile. L’état de santé de la personne se dégradant, l’équipe pense que le maintien à domicile n’est plus possible et qu’une hospitalisation est nécessaire.
La directrice de l’association signale ce cas à la MDPH. Sans réponse claire de la MDPH, elle sollicite dans un second temps le médecin traitant. Celui-ci soutient l’action de l’association auprès de la MDPH et intervient auprès de la famille.
En phase transitoire, la cadre de secteur va rencontrer le conjoint et les enfants pour rappeler les conditions de prise en charge et les amener à accepter la réalité de la dégradation de l’état de santé de la bénéficiaire et soutenir les salariés. Elle préconise que la toilette soit faite au lit.
Plus généralement, la direction décide de renforcer le rôle des cadres de secteur dans le suivi des prises en charge : évaluer périodiquement l’adéquation des prestations aux besoins, identifier avec les aides soignants les situations plus particulièrement sensibles, faciliter les relations avec la famille et d’autres professionnels.
Par ailleurs, pour aider les aides-soignants à adapter les solutions de prise en charge, des réunions d’échange de pratiques professionnelles leurs sont proposées.
Les solutions mises en place sont provisoires, dans la mesure où la dégradation de l’état de santé de la bénéficiaire est rapide. Cependant, le soutien de l’association évite aux aides-soignants d’engager un bras de fer direct et leur permet d’ajuster les modalités de toilette.
Les enseignements de ce cas particulier ont permis de renforcer les articulations entre cadre de secteur et aides-soignants. Les échanges de pratiques permettent également de conforter les aides-soignants en créant des moments de rencontre collectifs.
Des aides à domicile se plaignent des exigences et du manque de respect d'un bénéficiaire. Après...
Une toilette à domicile, dans une salle bains exigüe, pose problème.
Des solutions transito...